Le Français Jo-Wilfried Tsonga, triple vainqueur de l’Open 13 Provence (2009, 2013, 2017), s’est imposé face à l’Espagnol Feliciano Lopez 3-6 6-4 7-5 (2h07).
Il était pourtant difficile, ce premier tour réservé à Jo-Wilfried Tsonga, face à l’attaquant natif de Tolède. Et comme prévu, le jeu proposé par l’Espagnol a été dès le départ fidèle à ses 24 ans passés sur les circuits : aucun rythme pendant ni entre les points, une grosse première balle et notamment beaucoup d’aces, et enfin une prise de temps maximale entre les points en attendant le break. Voilà exactement le scénario du début de rencontre. Le break en faveur de l’Espagnol arrive tôt, un break qui lui suffira pour être en tête à la fin du premier set. De son côté, Tsonga n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière mais, comme un bon diesel, il chauffe et se présente en bien meilleure forme au moment d’entamer la deuxième manche.
C’est d’ailleurs en ce début de set que Jo trouve la faille. A l’image de son adversaire du jour, lorsque Jo breake et qu’il sert bien derrière, il est alors très difficile de revenir sur lui pour recoller au score. Et ce, même lorsqu’on s’appelle Feliciano Lopez. Le 2e set tourne donc en faveur du Français qui égalise à 1 set partout, avec en ligne de mire une dernière manche qui promet déjà d’être un duel de serveurs.
Bingo, jusqu’à 5-5, les serveurs remportent leur mise en jeu. Mais Jo montre des signes forts de motivation, comme courir pour rejoindre son banc, serrer le poing, s’encourager. A contrario, Lopez semble plus dans la frustration. Il s’agace et n’est pas satisfait de sa performance. A 5-5, l’Espagnol, qui n’a jamais battu Tsonga sur les cinq matches qu’ils ont disputés par le passé, se crispe. Et ça transpire dans son jeu. Résultat : pas une première et deux fautes directes qui offrent, au pire moment, le break blanc au finaliste de l’Open d’Australie 2008. Deux aces de Tsonga plus tard et, enfin, une très grosse première balle qui force une faute directe sur la balle de match : c’est fait !
Le bonheur affiché par Tsonga une fois la victoire en poche en dit long sur son état d’esprit. Sa dernière victoire sur le circuit remontait au Masters 1000 de Paris en… 2019. On comprend mieux sa joie !