A l’occasion de cette 28e édition, certains joueurs ayant fait les beaux jours du tournoi ont accepté de confier leurs souvenirs de finale. Le dimanche 24 février 2019, Stefanos Tsitsipas s’imposait face à Mikhail Kukushkin.
Stefanos Tsitsipas : « Le meilleur sentiment qui existe »
« J’ai eu beaucoup de stress pendant cette semaine. J’ai affronté de bons joueurs, notamment en finale. Je ne voulais pas la perdre. Mon coeur battait vraiment plus fort que d’habitude. Je sentais de la tension dans mon corps. En plus quand vous jouez contre un joueur comme Mikhail Kukuhkin, il est difficile de rester relaxé ! Mais je travaille là-dessus, pour être plus confiant et jouer sans stress. Ce n’était pourtant pas évident au départ, parce qu’il y a eu une période entre l’Open d’Australie et la semaine juste avant Marseille où je me sentais comme vide à l’intérieur. Je ne me sentais pas très motivé pour jouer. J’étais frustré parce que ça, ce n’est pas moi, ce n’est pas Stefanos de ne pas avoir cette rage de vaincre. J’avais perdu cette étincelle dans mon jeu et j’avais l’impression que je n’allais plus la retrouver. Mais à Marseille, pendant toute la semaine, j’ai enfin senti à nouveau cette faim de victoire.
Petit à petit, j’ai trouvé mon rythme. Le fait de jouer le double avec mon frère m’a aussi beaucoup aidé. Pourtant, j’ai vraiment mal joué ! Lui avait un très bon niveau de jeu, mais moi pas du tout et on a perdu. Malgré la défaite, ce match de double m’a aidé à me mettre en jambes et ensuite mon niveau de jeu en simple est monté en puissance tout au long de la semaine. En finale, j’ai eu du mal face à Kukushkin et son jeu qui n’est vraiment pas évident. C’est parfois difficile de trouver des solutions contre lui ! Mais je suis resté fort, notamment mentalement.
C’est vraiment une belle victoire pour moi. En plus, je n’ai pas perdu un seul set, je dois dire que c’est une excellente performance ! Et puis gagner des titres est très important. Les titres veulent dire beaucoup, car ils n’arrivent pas par magie, il faut aller les chercher. C’est comme ça que ça marche. La seule chose que je peux faire est de mettre mon âme sur le court et de me battre jusqu’au bout. Et si le résultat final est positif, alors c’est le meilleur sentiment qui existe. Gagner des titres, c’est ce pour quoi je travaille, ce pour quoi je joue, c’est donc la plus grosse satisfaction et la plus grosse joie dans le tennis. Quand j’ai gagné mon premier titre à Stockholm, je me disais que je voulais absolument revivre ça. Je suis content que ce soit arrivé à Marseille, ou comme on l’appelle en Grèce, Massalia. C’est un sentiment incroyable. »
Mikhail Kukushkin : « Une des meilleures semaines de ma vie »
« C’est un excellent souvenir malgré la défaite ! Arriver en finale d’un tel tournoi, c’était comme un rêve. C’était seulement la 4e fois de ma carrière que je parvenais à ce niveau. Et le faire à Marseille, où de très grands joueurs ont gagné, c’était vraiment un sentiment incroyable.
Je me souviens que, bien sûr, je n’étais pas favori sur le papier. Mais j’ai essayé de rester concentré et de ne pas y penser. Je savais que je jouais très bien, d’ailleurs je n’avais pas perdu de set depuis le début de la semaine. En finale, j’ai l’impression que le point déterminant est le moment où j’ai perdu mon service à 5-4 dans le deuxième set. Il fallait évidemment que je gagne ce jeu si je voulais gagner le match, c’est aussi simple que ça !
Ensuite, j’ai fait quelques erreurs dans le tie-break. J’aurais préféré gagner, mais pourtant je pense que c’était quand même un très bon match, où j’ai joué un très bon tennis. Malheureusement, mes petites erreurs ont décidé du vainqueur. Cette semaine à Marseille restera l’un des meilleurs moments de ma carrière. C’était super pour moi, une semaine très solide du point de vue du jeu. Je peux même dire que c’est l’une des meilleures semaines de ma vie jusqu’à présent. »