A l’occasion de cette 28e édition, certains joueurs ayant fait les beaux jours du tournoi ont accepté de confier leurs souvenirs de finale. Le dimanche 22 février 2015, Gilles Simon s’imposait face à son pote Gaël Monfils, remportant le tournoi pour la deuxième fois.
Gilles Simon : « Une grande fierté »
« Sur ce match, j’avais une inquiétude car physiquement j’étais très entamé. J’avais atteint les quarts de finale à Montpellier, puis les demi-finales à Rotterdam. Pendant la semaine à Marseille, j’ai eu des matches accrochés. J’arrivais fatigué en finale contre Gaël, qui lui jouait très bien. Je ne savais pas si j’allais être capable de tenir le niveau tennistique et physique.
Remporter le premier set, qui était très accroché et très long, m’a rassuré. Mais j’ai été obligé de laisser filer le deuxième set car je devais récupérer. Au troisième, je me souviens avoir breaké très tôt, puis avoir été débreaké tout de suite. A partir de cet instant, il me dominait, c’était le meilleur sur le terrain. Mais je me suis accroché en tenant mes jeux de services jusqu’au tie-break. J’ai continué à être dominé, j’étais fatigué et là, j’ai lâché un gros coup droit gagnant dans le tie-break. J’ai l’impression que c’est le point qui fait basculer le match. Je m’en souviens car je lâche le bras et je sens qu’il a de l’effet sur lui. Il a dû se dire : « Tiens, ça peut encore venir ». Il se passe quelque chose qui permet de recréer du doute et du stress chez lui.
Nos matchs sont toujours difficiles parce que Gaël est très fort. Nos styles de jeu se ressemblent dans le sens où on n’a pas peur du combat physique. Donc à chaque fois, c’est long. Pour moi, ce titre était important d’autant que je n’avais rien gagné en 2014, mais malgré tout mon meilleur souvenir à Marseille reste ma victoire en 2007. C’était la première de ma carrière, à 21 ans. Elle m’a bien lancé et a ouvert pas mal de portes dans ma tête. Et puis Marseille reste Marseille, un tournoi hyper prestigieux. Quand on regarde les vainqueurs passés, on s’aperçoit que c’est un tournoi avec un palmarès très impressionnant. Donc y figurer deux fois est une grande fierté. »
Gaël Monfils : « Un respect mutuel »
« C’était ma première finale à Marseille. Je souhaitais enfin prouver que je pouvais bien jouer dans ce tournoi que j’apprécie et où j’ai toujours été bien reçu. L’Open 13 Provence a une riche histoire désormais. Le plateau est toujours extrêmement relevé. C’est un plaisir d’y participer et on a envie de bien faire. Et puis c’est toujours quelque chose de spécial de pouvoir jouer en France devant son public. Après, il faut avouer que c’est aussi un tournoi où je n’avais jamais très bien réussi par le passé.
Pour cette finale, je ne redoutais pas spécialement Gilles, même s’il fait partie de mes meilleurs amis. Je n’ai plus vraiment de souvenirs très précis du match en lui même. Ah si, c’était un match long comme à chaque fois que je joue contre Gilles ! On se connaît par coeur. On sait à l’avance le coup que va jouer l’adversaire et réciproquement. Dans ces conditions, il est plus difficile de créer la surprise. A chaque fois que je joue contre lui, j’essaie de mettre en place des choses différentes. Maintenant, je ne me souviens plus du plan que j’avais décidé pour ce match précisément.
Evidemment, à la fin, c’était pour moi une déception et si je pouvais changer quelque chose à ce match, ce serait d’inverser le score ! Mais ça reste un souvenir agréable, notamment par le respect mutuel que nous nous portons et la belle amitié entre nous qui était bien sûr toujours la même après la balle de match. »