A l’occasion de cette 28e édition, certains joueurs ayant fait les beaux jours du tournoi ont accepté de confier leurs souvenirs de finale. Le dimanche 24 février 2013, Jo-Wilfried Tsonga soulevait son deuxième trophée marseillais face à Tomas Berdych.
Jo-Wilfried Tsonga : « Magique humainement »
« Même si mon meilleur souvenir reste ma première victoire, en 2009, je me souviens que j’étais super content de la victoire face à Berdych, car je l’avais obtenue avec la manière. Je m’attendais à un match compliqué et en effet c’était un match hyper dur, où il avait joué un tennis incroyable, où il ne ratait quasiment rien. Dans ce genre de match, on se dit « Je m’accroche, je m’accroche, je m’accroche ». Il faut être capable de rester attentif pour être là au bon moment. Heureusement, je savais que j’aurais le soutien du public, comme à chaque fois. D’ailleurs cette victoire, comme les autres, c’est au public que je les dois en partie. Ça te met toujours dans une dynamique positive et c’est une bonne chose.
Même s’il y avait peut-être un petit côté hold up, je méritais la victoire parce que j’avais su rester dans le match tout le temps sans rien lâcher. Après, le plus important n’était pas de se dire que c’était le 2e titre à Marseille ou le 10e de ma carrière, mais plutôt que c’était moi qui avais été le plus fort sur toute la semaine !
J’ai toujours passé de très bons moments à Marseille. Il y a eu mon premier titre, qui était un peu inattendu pour moi, avec notamment une victoire sur Djokovic en demie. C’était magique humainement avec le public et l’équipe d’organisation du tournoi. Je revenais dès que je pouvais. Le tournoi est très bien placé dans le calendrier, les conditions sont parfaites pour mon jeu. Et puis tout est chaud à Marseille : la météo, le public. Ici les spectateurs n’attendent pas de voir de beaux points pour supporter les joueurs, l’ambiance est incroyable. Enfin, le palmarès est vraiment impressionnant. C’est une fierté d’être au milieu de tous ces grands joueurs. »
Tomas Berdych : « J’avais raté mon vol de retour ! »
« Bien sûr, cela ne reste pas un super souvenir car j’ai perdu cette finale en ayant eu balle de match. Mais ça reste un bon souvenir car c’était un grand match, une grande bataille, une belle finale. Ce sont exactement les raisons pour lesquelles on joue au tennis, pour participer à ces grands rendez-vous. Un jour, c’est en votre faveur et un autre jour, ça tourne en faveur de de votre adversaire. J’ai toujours adoré partager un court avec Jo. On est de la même génération, on a le même âge. Je me souviens d’avoir joué contre lui depuis la catégorie U14. C’est assez unique d’avoir ensuite tous les deux réussi à atteindre le sommet du tennis mondial. C’est pour ça que c’est spécial entre nous. Sur le terrain, ça a toujours été assez équilibré, même s’il était sans doute un peu plus fort chez les juniors.
J’aimais venir à Marseille. C’est un tournoi que je conseille à tous car il est toujours doté d’un plateau exceptionnel. Pour moi, le tournoi s’adaptait parfaitement dans mon calendrier. En plus et surtout, mon jeu fonctionnait très bien avec le tennis en indoor, donc j’essayais de jouer le plus possible lorsque ces occasions se présentaient. Et puis, je ne faisais pas partie de ceux qui aimaient voyager pour jouer en Amérique du Sud, Marseille était donc la solution parfaite, d’autant que j’entretenais une très bonne relation avec Jean-François Caujolle. J’ai aussi des bons souvenirs de la ville. J’aimais beaucoup le fait de pouvoir être au bord de la mer, même si la période du tournoi n’était pas la meilleure pour en profiter. Mais quand j’avais un peu de temps, j’aimais bien me promener sur le vieux port qui est fabuleux.
Je me souviens d’une anecdote cette année-là, quand j’ai perdu face à Jo… Quand vous disputez une finale, il faut pouvoir vite partir après. C’est aussi ça la vie d’un joueur de tennis, trouver le meilleur moyen de transport, le plus rapide possible, de manière à ne pas perdre de temps. Et bien là, comme la finale était longue et qu’il était tard, j’avais raté mon vol pour Dubai ! Du coup, j’avais beaucoup plus de temps que prévu et j’en avais profité pour aller dîner en ville avec mon kiné et des amis. Pour la petite histoire, il me semble que de son côté, Jo avait eu un peu plus de chance et qu’il avait réussi à s’envoler le soir même ! »